"Une porte difficilement visible reste édifiée malgré les siècles dans la rue du Collège. Un nom sans surprise : la Porte du Collège. Cachée entre les magasins, c'est avec un oeil averti que le visiteur peut découvrir ce vestige qui s'ouvre sur le collège Saint-Just.

Bien avant celui-ci, sur son emplacement, le collège Saint-Nicolas fut élevé exactement en 1204. Cet établissement doit son origine à Pierre Fermontier, diacre et chanoine de la cathédrale, qui fit construire à ses frais, des bâtiments pour loger soixante pauvres clercs.

Devenu un collège en 1214 sous le nom d'Hôpital des Pauvres Clercs, il était mixte puis devint laïque par la création du séminaire. De 1741 à 1754, le collège fut rebâti de fond en comble avec des fonds de la municipalité, de l'évêque, des abbayes et des riches bourgeois. C'est à cette époque que la porte que vous pouvez voir actuellement, fut assignée.

Une porte simple mais avec une certaine élégance due à un ornement de deux colonnes doriques, un entablement avec des métopes et des attributs astronomiques. Le fronton qui orne la porte laisse apparaître Pallas et Cérès, déesses de la sagesse et de l'agriculture. Le collège connu quelques célébrités venues y étudier comme le président du parlement de Paris, Hénault, le général Foy, né à Ham et qui fut député libéral, et le célèbre Saint-Just, homme politique français, memebre du comité du salut public, théoricien du gouvernement révolutionnaire et de la terreur. Il fut exécuté avec Robespierre.

Après la révolution, le collège disparut et se tranforma en pension. Après quelques années, il redevint un établissement communal. Il est aujourd'hui entretenu par la ville et fait évoluer des jeunes pour une entrée réussie au lycée."