Médard est très représentatif des mélanges ethniques caractéristiques de l'ère Clovis. Il est en effet le fils d'un père franc et d'une mère
romaine. Né vers 456 et originaire de Salency-en-Vermandois (60), c'est une personnalité remarquée de son époque.
Médard est connu pour la compassion qu'il eut pour les plus démunis et ce, dès l'enfance. Une légende raconte qu'il donna un jour ses habits neufs à un mendiant aveugle presque nu et qu'il
se justifia en se disant touché par la misère de l'homme et qu'il n'avait pu s'empêcher de lui donner ses habits. Plus tard, il donna un des chevaux de son père à un pauvre homme qui
avait perdu le sien et qui n'avait pas les moyens de le remplacer. Quand vint le soir, son père compta les chevaux ramené par le fils ; il n'en manquait pas un.
Avec son frère, il fit des études ecclésiastiques à Vermand près de Saint-Quentin (02). Et, paraît-il, qu'il assista Rémi, evêque de Reims, lors du baptême de Clovis en 496.
En 530, lors du décès de l'évêque de Vermand, il fut nommé à sa place par Rémi. En 531, il installa le siège épiscopal à Noyon.
En 532, à la mort de Saint Éleuthaire, évêque de Tournai, il fut réclamé comme evêque par les habitants de la ville. Il commença par refuser avant d'accepter à la demande de Clotaire 1er.
Il unifia le diocèse de Tournai avec celui de Noyon (union qui dura jusqu'en 1146). À Tournai il réussit à convertir un grand nombre d'idolâtres *.
En tant qu'evêque de Noyon, il fut proche du roi Clotaire 1er et de la reine Radegonde. Son prestige et l'ascendant moral qu'il exerca sur la famille royale de son vivant prirent une
importance considérable après sa mort (en 545 à Noyon). En effet, Clotaire 1er en fit le protecteur de sa lignée.
Son corps fut donc inhumé dans un des domaines soissonnais du roi, situé sur la rive droite de l'Aisne, à proximité de la capitale, Soissons.