Anciennes cryptes Saint-Médard


 

Clotaire Ier fit déposé en 557, dans une villa au nord de la ville (ancienne villa du fisc ?), le corps de Médard, évêque de Noyon, pour en faire le protecteur de sa lignée.

La villa devint ainsi le cadre de vie d’une communauté religieuse et fut très apprécié comme lieu de pèlerinage. Charlemagne fit construire tous les bâtiments de l’abbaye et son fils, Louis le Débonnaire, acheva son œuvre.

L’abbaye connaît de grands moments :
- Pépin le Bref y fut sacré par Saint Boniface.
- Charlemagne y amène le pape Léon III en l’an 804.
- En 874, Charles le Chauve assiste à l’office dans la nouvelle basilique.

Saint-Médard connut l’opulence jusqu’à la guerre de Cent Ans.

Dès 1130 (?), l’abbaye vit au rythme des remous de l’Histoire. Les saccages se succèdent en 1414 (Armagnacs), 1418-1419 (Anglais), 1544 (Charles Quint), 1567 (Calvinistes).

La grande église s’écroule en 1621. Les bénédictins s’installent en 1637 et tentent de lui rendre son lustre d’antan. La révolution achève de ruiner l’abbaye.

Aujourd’hui, il ne reste de cette abbaye que sa crypte, assez singulière de par sa disposition originale. Elle se compose de sept chapelles desservies par une galerie transversale. Deux chapelles se trouvent en bout de la galerie tandis que les cinq autres lui sont adossées.

Jusqu’en 1791, on voyait au fond, sous l’autel, le sépulcre de Saint-Médard. Devant, sur la droite, se trouvait la tombe gravée de Clotaire Ier, à gauche de celle de Sigebert Ier. Les niches (XIIIe siècle) aujourd’hui vides renfermaient les statues de ces rois.

C’est l’un des plus vieux monuments de France et c’est, en tout cas, le vestige le plus ancien du Département de l’Aisne.

Ce descriptif de l’abbaye est loin d’être complet et je vous invite à vous y rendre pour découvrir une des merveilles qu’il nous reste du passé.

 
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