C’est l’un des ensembles les plus importants de l’architecture médiévale malgré les destructions dont elle fit l’objet.

En effet, en 1414, elle doit subir le saccage de l’armée royale. Un siècle et demi plus tard, Saint-Léger fut victime des calvinistes. Des statues, des livres, des stalles furent brisés et la nef, le portail et la tour de l’église furent détruits.

En 1596, l’abbé chargé de l’abbaye abandonnait la nef aux paroissiens qui la reconstruisirent. Les paroissiens édifièrent aussi le portail et la tour au XVIIe siècle.

Vers 1670, Claude de Bourbon voulut faire appliquer la règle de sainte Geneviève. Cependant, on dut faire enfoncer les portes de l’église pour que les religieux venus à cette occasion puissent entrer. Après de longs procès, la règle fut adoptée sur ordre de Louis XIV.

En 1790, l’abbaye fut expropriée. Un particulier l’acheta et elle fut utilisée aux fins les plus variées. Le petit séminaire s’y installa en 1850 et y resta jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1906.

Actuellement, l’ancienne abbaye est occupée par le musée et la bibliothèque municipal. Le musée abrite, outre sa salle d’histoire locale, une collection de tableaux offerts par de généreux donateurs. Il accueille aussi depuis une trentaine d’années le produit des fouilles effectuées à SOISSONS et dans la vallée de l’Aisne pour des objets remontant à la Préhistoire et allant jusqu’à l’époque moderne.

Quant à la bibliothèque, elle accueille … des livres ! Plus sérieusement, elle contient quelques merveilles :

	-	une bible écolâtre * dite Bible de Braine (datant du XVe siècle), traduction des saintes écritures avec commentaire et glose.
	-	un ouvrage allégorique sur le pèlerinage de la vie humaine, de l’âme et de Jésus-Christ, datant de la seconde moitié du XVe siècle.
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Ce descriptif de l’abbaye est loin d’être complet et je vous invite à vous y rendre pour découvrir une des merveilles qu’il nous reste du passé.